Le cinéma espagnol a été composé tout au long de son histoire par de grandes figures emblématiques. Luis Buñuel, Pedro Almodóvar et Alejandro Amenábar sont les réalisateurs espagnols les plus influents en Europe et en Amérique latine. Parmi les acteurs espagnols populaires, on peut citer Antonio Banderas, Javier Bardem, Eduardo Noriega et Penélope Cruz qui ont fait carrière à Hollywood, ou Fernando Rey, Victoria Abril et Sergi López en France.
Avec l'avènement du franquisme, en 1939, le cinéma espagnol entre dans la période la plus tragique de son histoire : production réduite au minimum, censure plurielle (militaire, politique, religieuse…).
Durant les années 1960 et 1970, Américains, Allemands et surtout Italiens investissent le territoire pour des tournages de peplums (Le colosse de Rhodes), de films d'aventure (Les pirates de la Malaisie), et de nombreux westerns spaghettis (Django). Exilé au Mexique puis en en France, Luis Buñuel revient tourner quelques chefs-d'oeuvre dans son pays : Viridiana, Tristana.
La censure s'éteint peu à peu après la disparition de Franco: politique, régionalisme, mœurs, rien n'échappe à l'inspiration des réalisateurs (La ruche, Le temps du silence).
Pedro Almodóvar est le réalisateur espagnol culte des années 1980-1990, donnant sa série de films les plus criards, vivants, humains, libres (La loi du désir, Attache moi, Talons aiguilles). notamment fait connaître Carmen Maura, Victoria Abril ou Marisa Paredes mais aussi Antonio Banderas et Penélope Cruz, qui ont ensuite affiché une carrière transatlantique. Tout sur ma mère le consacre « cinéaste des femmes ». Les délirants Jambon jambon de Bigas Luna et Entre les jambes de Manuel Gomez Pereira consacrent le cinéma espagnol sur la scène internationale.
Dans la lignée de Pedro Almodovar, le cinéma espagnol trouve un indéniable regain de vitalité. Plusieurs cinéastes font leur apparition: Alex de la Iglesia joue la carte de la comédie burlesque (Mes chers voisins), Alejandro Amenábar celle du fantastique (Ouvre les yeux) , même s'il signe un film plus personnel et émouvant sur l'euthanasie, Mar adentro.
De cinquante films par an dans les années 1980, la production a atteint deux cents films par an dans les années 2010, avec de très beaux métrages (Malveillance, La tête en l'air, Blancanieves). |
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